Alex Ghandour

©Pierre Daendliker

Alexandre Ghandour s’est tout d’abord formé comme cuisinier. Il y a appris le respect des produits et les intentions à y mettre pour les transformer! Il vient tout juste de terminer son Bachelor en arts visuels à l’ÉDHÉA (école de design et haute école d’art du Valais). Lors de ses créations sculpturales ou performatives, c’est toujours un point de rencontre, une harmonie qu’il essaie de trouver, soit entre lui et la matière, soit entre lui et le public. En maître de cérémonie, il vous emmène vers un moment hors-norme.

En profonde concentration je réalise un risotto et invite le spectateur à écouter son chant. Leson produit par la cuisson du risotto est essentiel à sa bonne réussite. L’état dans lequel jeme plonge à pour objectif de charger le risotto. La transformation du riz d’un état vers unautre ainsi que mes gestes simples et décidés me permettent de construire une narrationproche d’un rituel chorégraphié.

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naika.ay.mon@hotmail.com

Bastien Alvarez

©Pierre Daendliker

Bastien Alvarez, né à Sierre, a commencé le cirque à 15 ans dans diverses écoles de la région. Après son Bachelor en Travail Social, il décide de tenter sa chance et de partir pour les Pays-Bas pour se former à l’école professionnelle de cirque d’ACAPA. Il en sort en juin 2021, spécialisé en corde lisse, avec une envie folle de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux projets et de nouveaux horizons. Optimiste et enjoué il est avide de montrer le résultat de son travail et reste ouvert à tout ce que le monde des arts vivants pourrait mettre sur sa route.

Ce numéro de cirque est une invitation à entrer dans l’intimité d’un personnage dont les repères ont été balayés. Mis à rude épreuve par la vie, la société et ses proches, il tente tant bien que mal de retrouver un but, une direction ; conscient de ce qu’il a laissé derrière lui et qu’il ne retrouvera jamais. Acceptant ses failles et ses défauts, acceptant son humanité profonde, il vous laisse entrevoir, le temps d’un instant, ses cicatrices. A la fois fataliste et battant, il s’élève, se libère, retrouve pour un court instant ces sensations si longtemps oubliées et bafouées.

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bastienalvarez@gmail.com

Benjamin Bender

©Pierre Daendliker

Après avoir suivi des cours à l’Ecole de Théâtre de Martigny pendant plus de 10 ans, Benjamin Bender se forme au sein de la Maturité Spécialisée artistique orientation arts de la scène – théâtre à l’ECCG de Martigny. Ayant obtenu son diplôme avec succès, il intègre l’Ecole Supérieure de Théâtre Les Teintureries à Lausanne dont il sort diplômé en 2020. Passionné de musique, il obtient son certificat de percussion au Conservatoire Cantonal, joue dans l’Ensemble de Cuivres Ambitus et chante au sein de l’Ensemble Vocal de Martigny. Dans son travail, il aime mélanger toutes ses passions ; le théâtre, les percussions et le chant.

«Il peut être violent et passionnel. Il peut être tranquille et modeste. Il peut être jubilatoire et tragique. Il peut être angoisse et souffrance. Il peut être pathétique et même un peu ridicule. Mais il y a une chose qu’il ne peut jamais être : il ne peut jamais être honteux.» Jörn Svensson

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benjamin.bender@hotmail.com

Claire Frachebourg

©Pierre Daendliker

Claire Frachebourg est une artiste aux multiples facettes qui tisse son langage sensible entre les milieux et les pratiques. Après un diplôme en improvisation et performance à TIP en 2012 (Freiburg im Breisgau) et un bachelor en Arts Visuels à l’EDHEA en 2021 (Sierre), ses dernières créations questionnent le son dans sa matérialité et dans sa finesse à révéler les secrets de mondes d’autres échelles. A la sortie de ses études, elle crée le collectif ??? avec Rachel Morend et dianita. Les trois amies aiment chahuter le lieu dans lequel elles se trouvent, en improvisant avec lui.

FOEHN est une performance sonore du collectif ??? crée au printemps 2021, lors d’une résidence à l’église de Jésuites. Dans un monde de courant continu, les trois performeuses se joue du vent pour en jouer. Elles intègrent ses constituantes physiques comme esthétique visuelle autant que sonore. Elles plongent ainsi dans une timelaps étirée et soufflée. Au dedans, le son essaie de prendre sa place dans son véhicule aérien. Par des épiphénomènes, des obstructions, des îlots de rencontres, des bulles de respiration, le collectif ??? tient la barre du voilier. Et cela sonne, fait sonner et résonner par vague les tubes des orgues ainsi que les flûtes des angelots. Un voyage sensoriel, poétique et immersif.

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claire.fra@gmail.com

Sophie Vergères

©Pierre Daendliker

Les deux metteuses en scène Sophie Vergères (chorégraphie) et Giulia Rumasuglia (texte) ont crée Paradiseville dans le cadre d’une résidence à Malévoz Quartier Culturel. Il s’agit de leur première collaboration. Sophie est une danseuse originaire de Vétroz/Conthey (VS), née à San Francisco en 1991. Elle se forme à la danse classique puis est engagée en tant que danseuse professionnelle par le Hamburg Ballett (2010-2014) et le Hessisches Staatstheater Wiesbaden (2014-2016). Depuis 2017, elle collabore avec des artistes tels que la plasticienne Leiko Ikemura et le musicien Valgeir Sigurðsson. Elle a crée le Kollektiv 52°07 et la compagnie V-Create. Depuis 2020, elle est engagée au Konzerttheater Bern et a intégré le Master „Expanded Theater“ de la Haute école des arts de Berne.

Giulia est née à Genève en 1992. Après des études en lettres russes et françaises, elle se forme au jeu à Copenhague pendant trois ans. Ses engagements l’amènent en Ecosse et en Suisse au Schauspielhaus Zürich, au Grand Théâtre de Genève et chez Pro Helvetia. Elle intègre le Master Mise en scène de la Manufacture (Haute Ecole des Arts de la Scène, Lausanne) en septembre 2020 et co-signe la mise en scène de la pièce Prévoir l’imprévisible d´Arthur Brügger au Centre dramatique national (CDN) Besançon Franche-Comté en juin 2021.

Bienvenue. Nous espérons que nous sommes bien installées. Que nous sommes prêtes à démarrer. Prêtes à nous coller. A nous taire, à nous regarder. Nous prendre dans les fils. Ne plus résister. Nous entendre nous abandonner. De nos mains, nous tissons une toile pour nous piéger. De notre langue, nous tissons un lit où nous allonger. C’est un autoportrait. Autoportrait le doigt sur la bouche. Les yeux fermés. Nous allons nous présenter. Nous sommes multiples. Nous sommes marguerites. Nous allons. Nous partons. Nous ne sommes qu’arrivée et départ. Bienvenue. Nous allons recommencer.

Qu’est-ce qui fait je, tu, nous ? A la croisée du mouvement et de l’immobilité, de la voix et du silence, Paradiseville propose une exploration de la multiplicité qui peuple le moi. Deux personnes sur scène se distinguent, se reflètent et se fondent l’une dans l’autre. Les spectateurices sont convié.e.s à entrer dans un kaléidoscope de la conscience. Inspiré par l’œuvre de l’artiste franco-valaisanne Marguerite Burnat-Provins, autrice de la série de tableaux hallucinatoires Ma Ville, ce pas de deux entre théâtre et danse invite à la métamorphose des corps, des langages et des images.

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sophieflanneryprune@gmail.com

Site
www.sophie-vergeres.com

Térence Carron

©Pierre Daendliker

Térence Carron vient de Fully (VS) et les questions identitaires le taraude depuis l’enfance. Il termine sa formation de comédien à l’Ecole Supérieure de Théâtre Les Teintureries à Lausanne en juin 2020. Il crée et joue dans des projets théâtraux, musicaux, audiovisuels ou radiophoniques. Artistiquement, il désire questionner les différentes perceptions des réalités et de nos rapports aux autres, à soi, et au monde qui nous entoure. Quelques-uns de ses textes sont publiés sur lepître.ch et il utilise aussi la peinture comme moyen d’expression. 

Quelle est cette musique dans ma tête, ces histoires, ces mots qui résonnent, qui me troublent et qui me définissent? Une insomnie, une sortie nocturne, une nuit blanche puis une lueur au petit matin, le besoin de marcher et de dire ce qui traverse l’esprit. Un témoignage pour l’invisible, une confession avec une personne d’apparence humaine ou un public. Comment découvrir son identité à travers sa disparition tout en considérant celle des autres? 

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terence.carron@gmail.com

Romain Ianonne

©Pierre Daendliker

Romain Iannone est un jeune artiste pluridisciplinaire Valaisan qui navigue entre les arts visuels et sonores. Passionné par le langage sensible, sonore et visuel, il essaie constamment de tisser des liens entre ces différentes pratiques.

Enérgeia est une collaboration que j’engage avec mon harmonium en lui donnant un souffle. Je cherche des formes, des rythmes, des harmonies que je déplace et tiens au fur et à mesure de mes improvisations en créant un espace sonore planant.

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rom.iannone@gmail.com

Naïka Aymon

Naïka Aymon est originaire d’Haïti. Elle découvre le cirque à l’âge de 3 ans à l’école de cirque Zôfy à Sion. A 13 ans, elle rentre au cycle d’orientation de Grône, une formation de trois ans dans un cursus sport-art qui combine études et formation de cirque. A la fin de ce cursus, elle part à l’École nationale de cirque de Châtellerault en France. Après 3 ans, elle obtient un baccalauréat littéraire option art du cirque, spécialisé en trapèze ballant. Naïka décide ensuite de s’installer au Canada pour sa formation à l’École nationale de cirque à Montréal. Elle débute en trapèze ballant, puis continue en main à main, pour finir par être généraliste mât chinois et barre russe. Elle développe également sa technique en  banquine, trampoline, trampo-mur et bascule.

Très souvent trop peu représentée, la femme noire se fait rare sur scène. Et lorsqu’elle est présente, elle est souvent cachée à contrario de l’homme cis hétéro blanc, représenté partout et possédant énormément de privilèges. Ce contraste évident met le doigt sur les injustices et inégalités sociales qui sont beaucoup trop présentes dans notre milieu. L’intersectionnalité existe et je me bats férocement afin d’y faire face. Durant des siècles, on a séparé les êtres humains en deux groupes dont l’un a subi l’exclusion et l’oppression et l’autre a exercé sa domination et son pouvoir. L’envie me tenaille de dire à ce dernier que j’appartiens autant à l’espèce humaine qu’un homme et que je suis aussi digne d’être prise en compte. Depuis deux ans maintenant, je travaille au mat chinois avec un mannequin homme blanc. Il représente pour moi, le privilège, la suprématie et le pouvoir. Tout au long du numéro notre relation évolue, et je finis par prendre le dessus.

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naika.ay.mon@hotmail.com

Ludmilla Reuse

Ludmilla Reuse est une metteuse en scène valaisanne fraîchement diplômée de l’INSAS à Bruxelles. Pendant ses études, en 2021, elle fonde la Cie 2LA afin de passer la vitesse supérieure et de pouvoir réaliser en 3D les spectacles qui vivent dans sa tête. Elle joue la même année au Théâtre Les Halles à Sierre son premier projet «Aimer jusqu’à l’impossible», le début d’une trilogie de théâtre immersif en construction. Pour prendre du recul et pousser sa compréhension du métier, elle travaille aussi en tant que créatrice lumière, dramaturge ou costumière. Sa vision de l’art brouille les limites de la fiction et de la réalité, du théâtre et de la performance, et tente de créer de nouvelles surprises ou de nouveaux états d’écoute chez les spectateurices. Pour la suite, elle rêve de pousser la Cie 2LA vers un lieu de collaboration libre et d’échange de pratiques entre la Suisse, la Belgique, et même au-delà, pourquoi pas?

Fermez les yeux et pensez à un film qui vous a marqué. Vous l’avez?

Maintenant, par rapport à ce film, posez-vous les questions suivantes:

– Y a-t-il au moins deux personnages féminins identifiables dont on connaît le prénom?

– Parlent-elles l’une avec l’autre?

– Parlent-elles d’autre chose que d’un personnage masculin?

Si vous avez répondu «non» à au moins une des trois questions, ce film que vous affectionnez a échoué le test de Bechdel – Wallace… Ce test vise à mettre en évidence la différence de représentation en fonction du genre dans une œuvre de fiction. Les résultats déprimants de ce prisme de lecture nous ont inspiré l’envie d’inventer une histoire du cinéma plus inclusive, en se ré-appropriant les rôles de mafieux célèbres qui ont formé nos yeux.

Mafiosas est une création de plateau explorant la NON-place de la femme dans les films thrillers criminels cultes. C’est l’histoire d’un collectif de réalisatrices, lassées de travailler sur des projets à dominance masculine, s’acharnant à se faire une place qu’on refuse de leur donner, qui décident de réaliser un film en reversant les stéréotypes de genre. A travers leur parcours semé d’embûches, allant de la première idée de scénario à la diffusion du film en salles, elles glisseront dans l’Histoire du Cinéma en reprenant des scènes de films policiers et thrillers criminels marquantes, pour y inverser les rôles et imaginer un passé différent, rempli de rôles féminins significatifs. Un spectacle questionnant l’industrie artistique actuelle, ainsi que l’impact des représentations fictionnelles sur nos vies réelles et sur les générations à venir.

Distribution

Mise en scène : Ludmilla Reuse

Avec : Estelle Bridet, Clarina Sierro, Zoé Sjollema, Christian Cordonier

Assistanat : Sarah Cuny

Conseil Cinéma : Lison Danel

Création lumière et direction technique : Mounir El Mekki Benchara

Création sonore : Tom Lorétan

Regard Extérieur : Catherine Travelletti

Scénographie : Collectif DER (Charlotte Reuse et Marc Délez)

Soutien

Co-produit par le Théâtre Les Halles

Avec le soutien de ThéâtrePro Valais, LoStudio Performing Arts Center, Les 2LAmis, La fondation Emilie Gourd, La fondation Engelberts, Ernst Göhner Stiftung

Site internet

www.2la.ch
Mafiosas (theatre-leshalles.ch)

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cie@2la.ch

Anouk Werro

Anouk Werro se forme en jeu à la RADA à Londres. Elle se lance dans la mise en scène par divers assistanats en Suisse et stages en Allemagne, puis par le Master Théâtre de La Manufacture. Sa pratique de comédienne et metteure en scène est accompagnée de l’écriture. En 2015, elle écrit et met en scène « Les 3 Ophélies », puis « The London Anxiety Monologues » en 2017, enfin « Fièvre Nocturne sur l’Iceberg » (FriScènes, 2018). Elle s’intéresse ensuite à la notion de témoignages en interrogeant ses grands-parents dans « Heritage » puis, en 2019, en montant une installation audio, « Assis·e en Face du Silence », composée de témoignages sur la question du suicide chez les jeunes. Découlent de ces deux projets et d’autres lectures performées et autres collaborations, l’écriture d’un solo « Une Femme S. » (Les Impromptu·e·s, 2020), et une première étape de travail de « Chakra de la Gorge en surexploitation » (Belluard Festival, 2021), puis l’écriture de « Bains en famille » qu’elle présente comme son spectacle de sortie de la Manufacture en collaboration avec Mélissa Rouvinet. En 2021, elle présente sa première pièce professionnelle « VULTURES », qui a été sélectionnée au Creative Art Platform, au Festival Weekend Prolongé, en collaboration avec Fleur Bernet. »

«Autoportrait, je n’comprends pas |…| c’que ça veut dire.

Inspire. Non j’comprends pas!

Comment voulez-vous que je me décrive? Y a des portraits de moi, c’est les autres qui peuvent le faire (le faire) autant de gens que je connais autant de portraits de moi… Euh ils sont tous valables, mais moi j’ai rien à dire sur moi.»

Interview de Marguerite Duras tiré du Ravissement de la parole

«Huhhhh… Do I feel happy in life? Hum… Letʼs see.

Letʼs say, I hope Iʼm finding happiness, right?

Well for me, hum, if I can realize certain things in my work, huh,

I come the closest to being happy. And I can say that also about my life.

Well, it only happens I think in moments, sometimes when Iʼm working and, huh, Iʼll be able,

hum, to fulfill a scene… truthfully. And then, I think Iʼm the happiest…

Well, I find it very stimulating to keep studying and working, hum, huh,

But Iʼm not just generally happy, if Iʼm generally anything, Iʼm generally miserable… Laughs.» Interview de Marilyn Monroe

Une jeune femme se fait diagnostiquer un chakra de la gorge en surexploitation au milieu d’une ville désertique chilienne, alors elle démêle avec le public en témoin, les fils. Entre Marguerite Duras, Marilyn Monroe, les autres qu’on aime, les morts, la comédie musicale, Anouk Werro pose les questions : c’est quoi une voix à soi? Un corps à soi? Et comment se mettre en crise dans son propre narcissisme pour enfin refaire une place à l’autre?

C’est un spectacle entre la performance, le stand-up comique et le solo auto-fictionnel où il y aura surtout un corps fragmenté et beaucoup de chant. »

Distribution

Écriture et jeu : Anouk Werro

Soutien artistique à la mise en scène, à l’écriture, espace-costumes ou au jeu : Agathe Lecomte, Claire Dessimoz et Fleur Bernet

Remerciement

Le Festival Belluard Bollwerk International, Laurence Wagner et l’équipe du BBI; Lieu Commun; l’équipe du stage Milieux à la Halle Tropisme avec Robert Cantarella et Mathilde Monnier; La Manufacture et Jonas Beausire; François Gremaud et Michaël Monney; Alexia Hebrard et Mathilde Morel.

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anouk.werro@gmail.com ou lesintemperies@gmail.com